Ecole Belair ( Association Timoun Restavek)

(actualisé le ) par Gérard

C’est l’Association partenaire d’enfants-soleil, "Timoun Restavek" ( gérée par Yves et Odile soyeux) qui gère et finance cette école et subvient aux frais de la cantine. Cette association a entre autre financé la construction du local cuisine et du local réserve, dont elle a confié la construction à Enfants-Soleil : la construction a été terminée en début 2012.terminée en 2012.

Ecole Belair Association « Timoun Restaveks »
Partenariat.
L’Association Timoun Restaveks, dans le cadre de notre partenariat, nous avait confié la construction d’un local pour la cuisine et d’un local pour mettre en sécurité les provisions, dans cette grande école reconstruite, après le séisme pour une part par l’UNICEF et pour l’autre par US AID. Ce sont ds locaux provisoires, mais qui risquent fort de devenir définitifs ! Ils posent des problèmes de sécurité dans un quartier où tout est régulièrement volé, car ils ne ferment pas. (A part la cuisine et la réserve.)

L’école
L’objectif initial de l’Association Timoun Restavek était de recueillir les enfants en domesticité qui sont nombreux en Haïti, dans une situation proche de l’esclavage. Après le séisme, et avec la désorganisation complète de toutes les structures du pays, l’appauvrissement généralisé de la population dont 1,5 millions se sont retrouvés sans logement, dans la rue ou dans des camps, l’association a évidemment ajouté à son école tous les enfants de ces familles qui avaient tout perdu. Le niveau social de la grande majorité de ces familles est proche de la misère.
Le quartier est très dangereux est c’est, pour cette petite association, une gageure que de gérer au quotidien cette grande école et surtout de financer les nombreux besoins.
La construction de l’école achevée, il n’y avait rien de prévu pour l’eau, la fonctionnalité des toilettes, ni pour la cantine scolaire, essentielle dans la situation actuelle : sur les 750 élèves que compte l’école au total,(400 le matin et 350 l’après midi) la directrice, Martha, est responsable d’une moitié de l’effectif, beaucoup de ses élèves ne mangent pas à leur faim.C’est l’école de l’près midi qui est gérée par Tomoun Restavek.

Ce qui restait à faire.
L’Association Timoun Restaveks, association amie, a assuré le financement total de la construction qui a été réalisée selon les normes de sécurité anticyclonique et anti sismique par Enfants-Soleil et le fonctionnement de la cantine.
(Nous militons pour que des partenariats se développent entre les petites associations : mutualisation des informations, des moyens, des services. Ce n’est pas toujours facile, mais il en va de l’efficacité de nos actions sur le terrain.)
Cette construction a été achevée avec un système de récupération de l’eau et une citerne extérieure qui alimente la cantine. Il fallait aussi acheter le matériel ( assiettes, couverts, ustensiles divers), mettre le gaz, construire un espace à l’extérieur, pour un réchaud à charbon pour tenir les plats chauds. Réparer et réhabiliter une grande citerne souterraine.
Il restait à mettre en place un système d’organisation de l’approvisionnement régulier de la cantine et de son fonctionnement. Il fallait aussi une aide pour la gestion : les bailleurs ont besoin de bilans sur la gestion, rigoureux et réguliers, qu’il n’est pas facile d’obtenir s’il n’y a pas une formation et un suivi.

En mars 2013, tout est en place et fonctionne. C’est l’un de nos collaborateurs sur place, Jean Claude Tranchant, qui en est chargé, sous la coordination du Docteur Joseph Ostene et de la Directrice de l’école : Martha. (Faute de place, les 750 élèves suivent des cours le matin pour la moitié et l’après-midi pour la seconde moitié). Seuls les enfants de Martha, l’une des deux directrices, grâce à Timoun Restaveks, bénéficient de la cantine. Ce sont les enfants des familles les plus démunies. Jean Claude, qui est logé à la Maison d’accueil de Meyotte avec sa femme et ses enfants, bénéficie d’une petite indemnité de l’association Timoun Restavek pour les frais et les déplacements.
350 enfants ont droit à un repas chaud quatre jours par semaine. Comme pour notre école Fraternité de Cité Soleil, il n’est plus possible de servir un repas toute la semaine. Comme à l’école Fraternité, le quartier Belair est difficile, violent et les enfants, là aussi, ont faim. De temps en temps, les enfants ne peuvent venir à l’école à cause de tirs ou de violence dans les rues, cela s’était aussi passé pendant la construction avec des tentatives de racket. Les bâtiments de l’école, en structures légères, construits par US AID, ont été un peu sécurisés, il y avait des vols constants) mais ils se dégradent assez vite.


1 La construction est solide, sûre et fonctionnelle. Mais la cour mériterait d’être mieux entretenue. Cela ne dépend pas de l’ direction de l’école, et il faut des crédits. La direction assure l’essentiel : l’enseignement et la cantine. Mais il pourrait y avoir un club, intégrant les enfants volontaires, pour nettoyer cet espace et réaliser des plantations. Le problème est que les enfants ne peuvent rester longtemps à l’école après les cours : la zone n’est pas sûre et les parents s’inquiètent vite. 2 La grande citerne enterrée était inutilisable, elle a été nettoyée, réparée et est désormais fonctionnelle, mais l’eau doit être livrée par camions, ce qui est très cher ; le réseau de l’eau de la ville a été détruit et n’est toujours pas réparé. Heureusement la citerne de récupération de l’eau du toit de la cantine assure un complément. L’eau potable doit être achetée en bonbonnes.
4 et 5 La cantine fonctionne bien, 4 cuisinières à mi-temps assurent la confection des repas. Cela crée des emplois, même si les salaires sont maigres, cela permet à des familles de survivre.



1 Les enfants sont nombreux : l’école est reconnue comme une bonne école. (on aperçoit la citerne de récupération de l’eau de pluie derrière les enfants qui attendent leur assiette) 2 Récréation. Les uniformes atténuent les inégalités sociales…mais les enfants de cette école sont presque tous d’origine très modeste. 3 Les provisions, suffisantes pour le moment, sont en sécurité. 4 Jean Claude, Gérard et Martha. Il y a toujours des manques , des demandes qu’il faut considérer par ordre d’urgence, et des petits problèmes à régler.
Lors des derniers ravitaillements, nous avons acheté une part du riz à un grossiste de l’Artibonite. Il est important de contribuer à la survie de l’agriculture haïtienne.


1 L’entrepôt de l’Artibonite où nous avons acheté le riz pour l’école de Belair. 2 3 Les petits paysans y viennent décortiquer et sécher leurs récoltes et celles-ci sont commercialisées par l’entreprise. Le riz est un peu plus cher, ( tout dépend des cours) mais il est de très bonne qualité et gonfle beaucoup plus que le riz américain importé, et ces achats contribuent au développement de la campagne. Les paysans ont du mal à vendre leurs récoltes. Pourtant, l’agriculture haïtienne pourrait nourrir le pays.
Le problème de l’Association Timoun Restavek, comme pour nous à Cité Soleil ou à Verrettes, est le financement de la cantine dans l’avenir. L’Etat haïtien fait des efforts mais n’a pas les moyens de subventionner toutes les écoles. Les bâilleurs de fonds finançant les cantines sont très difficiles à convaincre. Evidemment, le vrai problème est l’emploi des parents. La cantine des écoles est encore du domaine, provisoire, de l’urgence. Faire redémarrer l’économie, créer du travail pour les habitants, en particulier les plus vulnérables, est le point crucial pour Haïti.

P.-S.

Voir les coordonnées de l’Association "Timoun Restaveks" dans notre rubrique "Autres liens"