Malgré quelques efforts des Etats Unis et de la France pour livrer du matériel (blindés et transport de troupes), la situation est toujours la même dans une grande partie du pays où les gangs ultra violents se heurtent à la police, à l’armée, aux forces d’appui Kenyanes, et s’affrontent entre eux, dans des rixes sanglantes dont la population fait les frais.
Il en découle une situation humanitaire tragique, où les services publiques, en particuliers les services de santé, ne font plus leur office. La faim est constatée partout dans une population déjà au-delà du seuil de pauvreté en temps "normal"....mais il y a bien longtemps que "normal" ne veut plus rien dire. Écoles, hôpitaux, administrations ne peuvent plus être fonctionnels et la vie économique est très touchée.
Pire, les zones d’insécurité ont tendance à s’étendre et touchent désormais des régions jusque là plus ou moins épargnées par la violence. 600000 personnes déplacées se sont réfugiées, sans rien, sans ressources en particulier dans le Grand Sud, dont les infrastructures ne peuvent faire face à un tel afflux.
Le retour à la normale, si tant est qu’il se produise un jour, sera précédé d’une période sanglante qui sera sans doute très longue et très difficile pour la population.