Rapport Moral Exercice 2012 Christian Bréban Président

RAPPORT MORAL

Fédération Enfants-Soleil Internationale
Association Enfants-Soleil Bourgogne.
Association Enfants-Soleil Ile de France.(Fédération)
Association Enfants-Soleil Alpes Provence.
Enfants-Soleil Haïti

Rapport moral Année 2012 (Christian Breban Président)
Conformément à ses statuts et ses objectifs, la fédération Enfants-Soleil, c’est-à-dire les quatre associations qui la composent, a poursuivi ses activités, en France comme en Haïti, en cette année 2012.
C’est un gros travail, à plein temps pour certains membres, car il est difficile de trouver des personnes qui s’impliquent journellement : en effet, c’est bien une implication de chaque instant qui permet de faire vivre les associations, de mener au mieux les projets, et de respecter nos valeurs : en particulier le bénévolat, depuis 14 ans déjà. L’aide des marraines et parrains, des membres, des donateurs est précieuse : sans eux, rien ne serait possible. Les bailleurs, institutionnels ou privés, jouent leur rôle ; même si nous les avons peu sollicités cette année, nous dirons pourquoi dans le rapport d’activités.
Nous n’avons pas l’habitude de nous mettre en avant, mais 15 ans, c’est quelque chose ! Mais le travail accompli par tous ceux qui donnent bénévolement tant de leur temps doit être noté : Annie, toujours la référence pour tout, mémoire et moteur de l’association depuis son tout début, Michel qui est toujours présent en cas de besoin, tous deux co-fondateurs et toute l’équipe de Bourgogne, Christian sans qui le site n’existerait pas, Président de la fédération depuis sa création, Gérard qui fait la liaison avec le terrain, Janine qui surveille les comptes, Laetitia et Sandrine qui mènent de front leur métier, leur activité professionnelle, celle de pompiers volontaires et les activités d’Enfants-Soleil Alpes Provence, et beaucoup d’autres qui apportent leur concours avec enthousiasme. Certains parrains ont mis en route des actions et des collectes qui ont permis des constructions, des aides d’urgence ou des micro-crédits pour des familles.
Nous n’oublions pas, bien sûr, la contribution essentielle des membres Haïtiens (Association Enfants-Soleil Haïti) : le coordinateur, docteur Joseph Ostene, les membres actifs sur place et les nombreux membres des comités de développement en agriculture, pisciculture, les directeurs et professeurs des écoles, les responsables des dispensaires partenaires. Les bénéficiaires sont de plus en plus impliqués étroitement dans les projets : de la conception au suivi, en passant, évidemment, par la réalisation ; et ceux qui animent ces comités se contentent bien souvent de la satisfaction de les voir réussir…

Les missions que nous nous sommes données impliquent une présence dans plusieurs secteurs, au service des plus pauvres :
¤ L’Education, si nécessaire dans un pays où tant d’enfants ne peuvent fréquenter une école digne de ce nom, et ne mangent pas à leur faim. Nous avons beaucoup de mal à financer les cantines, qui sont un secteur clé pour les enfants les plus pauvres, mais aussi pour le pays. Quel avenir pour un pays dont une si grande part de la population se bat pour trouver à se nourrir ? Il faut non seulement apporter aux enfants le minimum vital, mais un enseignement de qualité, ce qui est loin d’être facile, la qualité de l’enseignement dépendant directement des salaires qui peuvent être versés aux enseignants.
¤ Les aides aux reconstructions, qui, bien que ne faisant pas partie de notre vocation, aident des familles qui sont toujours dans des camps ou sous des abris précaires. Notre choix de construire en dur des logements qui dureront est selon nous le bon : les T.Shelters, (petites logements légers provisoires), construits dans l’urgence par les grands organismes, étaient nécessaires et justifiés dans l’urgence, vu l’ampleur du désastre et des souffrances de la population, ils se dégradent vite, et posent déjà des problèmes, puisque les intervenants, ayant épuisé leurs subventions, se désengagent et qu’il n’est pas prévu de suivi ou d’aide pour que ces habitants trouvent du travail et puissent socialement redevenir intégrés et autonomes.
¤ L’agriculture qui est un domaine où de nombreuses familles peuvent sortir de la misère tout en retrouvant une activité. Depuis longtemps, nous défendons l’idée que l’agriculture d’Haïti est le facteur clé du futur développement du pays. Les subventions et dons, parfois énormes, octroyés aux organismes importants, ont été considérés comme affectés à l’urgence, et, en post urgence, à la reconstruction. Le vrai problème du développement du pays, c’est-à-dire sa capacité à renaître à travers ses activités économiques, sociales et culturelles est passé au second plan. Les efforts de décentralisation et de développement des zones rurales ne sont toujours pas considérés avec assez de sérieux. Pourtant, avec nos très petits moyens, nous faisons la preuve que ce secteur mérite d’être considéré comme un secteur clé.
¤ La santé pour les dispensaires partenaires, qui souvent n’ont rien pour fonctionner, malgré la compétence et le dévouement des personnels haïtiens sur place. Nous continuons notre aide au fonctionnement aux trois dispensaires partenaires, en matériel médical, médicaments, produits d’hygiène et matériel de prévention.
¤ Avec les parrainages qui à eux seuls représentent de longues heures de travail, les aides ponctuelles, les maisons d’accueil, les micro-crédits, cela fait beaucoup de secteurs d’activités et donc beaucoup de travail pour tous. Dans la situation où se trouvent de très nombreuses familles, des femmes seules avec beaucoup d’enfants très souvent, les parrainages sont essentiels. La tendance actuelle, pour de nombreuses associations, est le parrainage -action. L’argent collecté sert entièrement à des projets, sans que des familles parrainées soient expressément désignées. Malgré certaines remarques, nous continuons à penser que les parrainages nominaux, dans lesquels les parrains et marraines correspondent avec des familles, avec une partie consacrée à l’écolage, au fonctionnement de l’école et aux activités culturelles, apportent plus. Il permet de suivre, sur le long terme, des enfants et leur famille, que nous connaissons bien, de s’enquérir de leurs problèmes quotidiens et de les aider à retrouver une situation sociale, avec un projet de vie. Beaucoup de parrains nous ont aidés dans ce sens. Le partage se fait dans la mesure où une partie des fonds alimente les cantines dont tous les enfants profitent, y compris ceux qui ne sont pas parrainés.
¤ Les micro-crédits, sans intérêts, sont associés à des projets des bénéficiaires – exclusivement des femmes en situation de détresse, avec leurs nombreux enfants - pour leur permettre d’initier des activités génératrices de revenus. Nous persistons à dire que cette population totalement déshéritée ne peut payer les intérêts généralement pratiqués, qui sont à notre sens usuraires. Même s’il y a des raisons de les pratiquer ( risques, frais d’organisation, inflation…et nécessité de faire des bénéfices) nous n’adhérons pas à ces systèmes et à leurs nombreuses dérives. De plus en plus, nous nous orientons vers des prêts de matériel ou des aides pour monter une activité, ce qui nous permet de suivre durant plusieurs années l’évolution des projets.

La situation de notre association, qui n’est pas une toute petite structure avec un ou deux projets, comme il en existe tant,( elles ont leurs raisons d’exister et apportent beaucoup) n’est pas non plus celle d’une grande ONG avec ses personnels rémunérés, ses experts, ses collecteurs de fonds etc. Nous restons tous bénévoles. Nos donateurs sont des personnes conscientes de la gravité de la situation des enfants. Nous ne désirons pas devenir une grosse structure, mais peu à peu, au fil des années, tout en respectant nos convictions et nos valeurs, nous sommes devenus une association qui compte, à son échelle, parmi celles qui travaillent en Haïti, et de nombreuses autres associations font appel à nous, comme référence ( non que nos projets réussissent toujours totalement…, mais pour les idées et principes que nous défendons) ou pour des échanges de services. Projets à réaliser sur place, envois de containers, supervision de petits projets, construction pour celles qui n’ont pas les outils ou les personnels sur place pour les réaliser… Cette situation implique des conséquences : nous ne pouvons prétendre à de gros projets qui impliquent trop de dépenses non productives, nous devons cependant collecter des fonds qui permettent de mener à bien nos réalisations sur le terrain, qui dépassent les petites aides ponctuelles. En particulier les constructions et le développement agricole auquel nous croyons.
Notre objectif est toujours de collaborer avec d’autres organismes sur le terrain, pour mutualiser nos compétences, nos connaissances et notre capacité d’agir sur le terrain. C’est pourquoi nous collaborons avec d’autres petites associations avec plaisir. Nos efforts vont dans le sens de la concrétisation, voire institutionnalisation de ces partenariats, qui permettent la mutualisation des moyens, des compétences et des informations, si nécessaires pour des interventions efficaces.
Ainsi sommes-nous désormais quatre associations Enfants-Soleil ( Haïti, Bourgogne, Alpes Provence, et Région Ile de France, qui a la responsabilité de fédérer l’ensemble), à travailler de concert, sur des projets décidés en commun, avec le statut d’une fédération.
Cependant, le contexte actuel est difficile : tant de catastrophes se produisent dans le monde, qu’Haïti, un si petit pays, est un peu oublié, n’étant plus dans l’actualité immédiate. Les médias se nourrissent de l’immédiateté. Les donateurs se font rares, les subventions sont difficiles à obtenir, à cause de la crise et du désengagement progressif des grandes associations dans ce pays. Il est difficile de trouver des financements pour « réparer les dégâts » : des réalisations qui se dégradent, des citernes non connectées aux toilettes, des écoles sans locaux pour la cantine, des canalisations qui n’apportent plus l’eau…
Les bailleurs ont, d’autre part, du mal à considérer la situation actuelle comme une urgence, la reconstruction bat de l’aile, les pauvres n’ont rien vu des aides internationales, et les enfants ont toujours faim : de très nombreuses familles vivent encore dans des conditions misérables sous des abris précaires. Pourtant, les marraines et parrains, dont l’aide est si précieuse pour les enfants, ont pour la plupart poursuivi leur aide et des dons se sont renouvelés. Nous leur communiquons nos chaleureux remerciements de la part des enfants.
Malgré quelques déboires, avec des erreurs et des doutes parfois, mais aussi quelques retards dans constitutions de projets ou informations pour les bilans, nous avons cette année de nombreux motifs de satisfaction. Il y a beaucoup de travail sur le terrain, et il faudrait une personne en permanence. Nous envisageons, avec plusieurs autres associations, d’envoyer un volontaire en Haïti pour superviser les projets, apporter une assistance dans les suivis, collecter les informations autour des projets nouveaux. Certains bilans doivent être faits plus rapidement, les contacts avec les bénéficiaires des projets doivent être plus fréquents, le suivi financier sur le terrain plus rigoureux.
¤ Les projets agricoles avancent bien et, avant tout, les bénéficiaires s’acheminent lentement vers des espoirs d’autonomie, ce qui est notre objectif principal : A Verrettes, les paysans sont autonomes et peuvent vivre de mieux en mieux du produit de leur travail sur leurs terres et avec leur nouvelle pépinière. A Mirault, ils ont pu louer plus de terre et notre aide sera la dernière, ils devront à partir de 2014 payer les locations, financer l’amortissement du matériel etc. ceci correspond à nos objectifs….mais est loin d’être aisé à atteindre. A Savane Laboue , le forage a été effectué avec succès et les 200 familles impliquées bénéficient d’une eau potable et de la possibilité d’irriguer 6 hectares de terres qu’ils sont en train de mettre en valeur, avec l’aide d’un ingénieur et d’un technicien agricole. Les paysans les plus pauvres d’Haïti, ne reçoivent pratiquement jamais une aide directe, qui leur permette de participer pleinement à un projet, de prendre des décisions et des responsabilités, pour devenir à moyen terme autonomes. Ces réussites confortent notre certitude que le monde rural est le premier espoir de développement du pays. Le contexte est difficile : effets des ajustements structures, pression des grands pays dominateurs, organisation balbutiante des structures étatiques, envahissement du pays par les produits d’importation de mauvaises qualité, catastrophes…
¤ L’aide aux écoles fait malheureusement partie d’une urgence permanente… ce concept est bien difficile à faire passer auprès des sponsors qui sont souvent enfermés dans des principes établis : l’urgence c’est pour eux la situation de famine. Ils n’ont évidemment pas tort. Mais comment faire admettre que, quand des enfants ne mangent pas à leur faim, depuis leur naissance, non seulement leur vie est en danger, mais toute leur existence est hypothéquée. On peut toujours faire des statistiques sur la mortalité, intervenir dans l’urgence quand des épidémies menacent des populations entières, si on ne prend pas le problème à la racine, sachant bien que nombre de morts d’enfants sont dues aux conséquences de cette faim permanente, du manque d’eau potable des conditions d’hygiène déplorables : on soigne vainement les conséquences sans se préoccuper assez des causes.
Il ne s’agit pas seulement de construire des bâtiments pour une école. Le fonctionnement, au moment d’une construction, doit être une des préoccupations majeures : enseignement, activités, cantine. Ce n’est pas souvent pris en compte.
Les écoles fonctionnent, mais le nombre de jours de cantine a été réduit faute de moyens. A l’école Massawist, 240 élèves, la directrice ne peut terminer la construction commencée, faute de crédits, la cantine fonctionne bien, mais avec un turn-over, faute de fonds, les élèves ont deux nouvelles salles de classe, mais couverte d’une bâche. A l’école Fraternité, à Cité Soleil, les 160 enfants bénéficient d’un enseignement de meilleure qualité, avec des cours de musique, et l’école accueille le soir des lycéens qui y trouvent un asile pour travailler ensemble. Le camp de vacances aura lieu cette année.
Les enfants des écoles bénéficient de très bonnes conditions d’hygiène, importantes dans ce pays où le choléra réapparaît à chaque saison des pluies et où les diarrhées sont une des premières causes de mortalité.
¤ La Maison d’accueil de Pernier est aussi l’une de nos grandes satisfactions. Les familles ( femmes seules avec enfants dont beaucoup sont handicapés) y semblent plus heureuses et bénéficient de séances d’alphabétisation et de nombreuses autres petites aides qui leur permettent, avec leurs activités, de vivre décemment et de reprendre espoir. Rien n’est facile. Les traumatismes du séisme, qui a fait des morts et des handicapés dans presque toutes les familles, sont bien plus difficiles à atténuer que nous pouvions le penser. La Maison de Meyotte peut recevoir des visiteurs.
Au moment de faire le choix de construire du provisoire pour ces familles, ou de louer une grande maison pour les accueillir, nous avons choisi la seconde option : nous ne le regrettons pas. L’investissement est beaucoup moins lourd, les conditions d’accueil sont incomparables, les familles peuvent être suivies. Certaines déjà envisagent l’avenir en imaginant leur départ, dans quelques années, avec une modeste construction réalisée petit à petit avec leurs économies…et une aide de l’association. Certes on ne pouvait pas louer pour loger les centaines de milliers d’habitants jetés dans la rue par le tremblement de terre, mais cette option, à notre connaissance, n’a presque jamais été envisagée par les grandes associations. Il y avait aussi l’option de construire des logements décents, en dur, et d’y abriter durant 5 ou 6 ans des familles. Ceci aurait donné le temps d’envisager l’avenir en en se donnant le temps d’étudier tranquillement les besoins, les possibilités des bénéficiaires. Le problème de l’urgence…et des « urgentistes » est évidemment le temps. Les fonds sont alloués pour une période qui interdit d’agir longtemps et d’affecter des fonds sur la durée. Au moment du relais avec les organismes qui restent…il n’y a plus de fonds.
Lors de leur voyage avec Gérard, au début de l’année 2012, plusieurs visiteurs ont pu se rendre compte du travail réalisé sur place.
Notre site, en totale reconstruction, grâce au président de la fédération, Christian Bréban, rend compte en détails des activités de chaque secteur. Alain et Blandine , du Secours Populaire Français, qui nous ont apporté une aide financière, précieuse, pour l’agriculture et la Maison d’accueil de Pernier, des journalistes, Laetitia et Sandrine, membres de l’Association Enfants-Soleil Alpes Provence ont fait le voyage. La Région Ile de France, la fondation « Agir sa Vie », la Guilde Européenne du Raid, le Conseil régional de Bourgogne, le Conseil Général de Côte d’Or, la Mairie de Dijon nous ont aidés dans le financement de divers projets qui sont aujourd’hui réalisés.
Plusieurs petites constructions, décidées en 2012, sont soit totalement terminées, soit en fin de réalisation au moment où notre Assemblée générale est réunie, elles ont changé la vie de familles qui n’espéraient plus. D’autres sont espérées, mais il faudra encore batailler pour trouver des financements.
Notre site. Nous sommes fiers de le mettre à la disposition des lecteurs, dans sa nouvelle version.
En France, notre association bénéficie d’une bonne réputation, due aux réalisations assez bien réussies sur le terrain, mais aussi à l’information complète et détaillée sur chaque projet, que nous illustrons sur notre site. Les pages de bilans permettent aux visiteurs de suivre chaque projet dans la transparence, comme s’ils étaient sur place. C’est là aussi l’un de nos objectifs : tenir nos adhérents et les nombreux visiteurs qui s’intéressent à notre association et à notre travail, informés de ce que devient l’argent qui nous est confié.
Nous ne nous considérons pas comme autre chose que d’humbles intermédiaires entre les financeurs et les bénéficiaires. D’autre part notre site n’est pas seulement un bilan de nos actions, mais propose aussi des rubriques « Idées et informations », « Livres autour d’Haïti » et beaucoup d’articles propres à éveiller ou alimenter une réflexion sur le monde, l’aide internationale et cette misère qu’on n’en finit pas de vouloir éradiquer…
Nous n’avons pas pour objectif de faire croire que tout va toujours bien. Les problèmes, surtout dans un pays aussi désorganisé et imprévisible qu’Haïti, sont quasi quotidiens. Ni les parrains, ni les donateurs ne demandent que leur soit présentée une image idyllique des choses. Il s’agit de choses humaines, et nous ne prétendons pas refaire le monde…même si nous en rêvons parfois… Si nous étions plus nombreux à être persuadés que quelque chose de cette nature est possible, le rêve alors, aurait quelque chance de devenir réalité. Pour cela, nous ne voulons pas nous enfermer dans la bienfaisance, qui donne bonne conscience et souvent seulement cela. Nous ne désirons pas non plus être un organisme entièrement dédié à l’efficacité et seulement préoccupé de technicité. Si cet aspect est incontournable, il ne peut exister sans la préoccupation essentielle de l’avenir de la planète et de ses habitants, qui ne peut être le pré carré des grands de ce monde, qui compte tant de dictateurs et de prédateurs.
Si les interventions, les conférences, les expositions sont toujours aussi nombreuses, elles permettent de diffuser de l’information et des idées ; cependant, elles rapportent moins. Nous sommes victimes de la crise qui implique parfois un repli sur soi-même, et de l’oubli, qui met Haïti loin de l’actualité. Pourtant, la misère est toujours présente avec son cortège de souffrances pour les plus démunis et d’abord pour les enfants. Dans ce monde en plein bouleversement, on ne pense plus guère à la solidarité et aux pays les plus pauvres, comme si nous étions les seuls à souffrir de la crise….souffrance toute relative parfois, au regard de ce que nous voyons lors de chaque voyage.
Mais si nous devions nous décourager, ce serait déjà fait. Le peuple haïtien ne se décourage pas, et ce que nous pouvons, vous et nous, leur apporter, est en même temps une nécessité, un devoir d’êtres humains et un vrai bonheur de partager.

Merci à tous ceux qui donnent leur argent, leur temps, leur bienveillance. Merci à ceux qui partagent notre espoir et celui, indéfectible, de ce peuple.
Christian Breban. Président.